merci les filles J’avais honte de la voir dans les yeux alors qu’elle était devant moi, a m’observer avec un air interrogatoire. J’avais le regard fixé sur le sol, assise sur le fauteuil a côté de la cheminée qui me fit retrouver la chaleur. Je fis de mon mieux pour empêcher de laisser couler mes larmes mais chaque mot que j’avais écouté ce soir la me redonnait le frisson, une envie de dégager ce que je ressentais au fond de moi.
- Encore Lee? Me demanda Maarit en apportant une tasse de chocolat chaud.
Je ne pus répondre à cette question, mais mon silence l’avait bien fait à la place de mes mots. Lee … ce mot me rapellai des choses que je voulais effacer de ma memoire. Ce nom me rendait faible, incapable de me tenir droit debout.
- Tu vas finir par perdre la tete Lyane.
- Je l’ai deja perdue, il ne me reste que mon ame maintenant.
- Tu finiras surement par le perdre aussi si tu restes dans cette situation.
- Je regrette le jour ou j’ai commencé a écrire ce livre.
- Tu voulais un boulot, je n’ai fais que t’aider en te proposant d’ecrire cette diary !
- Je sais mais … maintenant que j’y pense …
- Tu sais quoi Lyane, quittes Londres.
A cette réaction, je levai brusquement ma tete et regardai son visage qui paraissait etre tres sérieux. Je n’avais pas compris ce qu’elle inscinuait, voulait-elle dire que ma place ne se trouvait pas dans cette ville?
- C … comment ca? Londres represente la moitié de ma vie Maarit !
- Oui, mais cette moitié est devenu le noir de ta vie, retrouve la partie blanche !
- Et quelle est cette partie dont tu parles?
- L’Italie !
Je sentis une sorte de lumiere penetrer dans mon coeur. L’Italie, comment aurais-je pu oublier ce pays? C’etait un peu mon paradis que j’avais laissé il y a des annees de ca.
- Vas a Rome, retrouve papa et maman, ou tes amis, ou meme seule ! Cette ville va te faire changer les idées.
- Mais … qu’est ce que je fais du livre? Je dois le finir ce mois.
- Tu oublies ce livre et tu penses un peu a toi ! Tu ne penses plus a ta santé, ni a ton repos, rien !
Maarit avait absolument raison, je ne réflechissais plus a ce que j’etais, cette personne qui s’apellait “Lyane”. Je retrouvai le sourire que je cherchais.
- Merci Maarit.
J’avais passée la nuit chez elle ce soir-la, dans sa chambre d’ami au 1er étage. Et le lendemain, je m’éclipsai …
- Lee??
- Maarit ! Je sais qu’elle est chez toi, elle est passé hier, n’est ce pas?
- Tu parles de Lyane?
- Oui ! Laisses-moi lui parler stp !
- Lee, Lyane n’est plus la.
- Comment ca? Elle est ou?
- Loin d’ici.
- Mais ou ??
- Elle a prit le vol ce matin tot pour Rome.
- Rome …
J’avais posé mon pied sur le sol Italien a 11heures. J’avais fais mon entrée dans un autre monde, mon monde a moi. L’air que je respirais, les gens que je voyais, les batiments autour de moi, tout representait cette moitié blanche en moi, comme avait dit Maarit. C’est ici que tout avait commencé, et je ne savais pas encore si la fin s’écrirait en cet endroit …
Je pris le train de l’aeroport pour me rendre a Rome. Pendant ce long trajee, je n’avais pas laché mon regard du paysage que je pouvais voir a travers la vitre de la fenetre. C’etait tout simplement splendide, un endroit de reve.
Toute cette fatigue m’avait poussé a m’endormir pendant quelques heures. A peine j’ouvris mes yeux, je sentis que le train s’etait arêté a l’endroit de destination. Je pris mon sac a main et un baggage pour sortir du train et retrouver ma ville natale.
Apres etre sortie de la garre, je me dirigeai vers une cabine telephonique pour passer un coup de fil a Maarit.
- Maarit?
- Lyane ! Tu es arrivee?
- Oui, je viens de sortir de la garre.
- Comment te sens-tu?
- Mieux, mais je compte revenir en tres bonne sante apres quelques semaines.
- Je voudrais revoir ton grand sourire.
- Tu le reverras.
- Alors je te laisser profiter de tes journees.
- Maarit?
- Oui?
- Merci beaucoup.
- Je serais toujours la pour toi. Et pour le livre ne t’inquietes pas, j’en parlerais au responsable.
- Tu es un ange, salut les garcons de ma part.
- C’est comme ci c’etait fait, a bientot.
- A bientot.
Je raccrochai et me tournai une derniere fois vers la grande porte de la gare en repensant du jour ou j’avais traversé cet endroit pour me rendre a mon autre partie. Je detournai mon regard et marchai le long de plusieurs ruelles en laissant mes souvenirs jouer le role de l’histoire … l’histoire representant mon passé.